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Les spaniels de ma jeunesse ou comment naquit "Bois des Amourettes"
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C’est une fée bien spéciale qui, le 1er mars de l’an 19.. se pencha sur mon berceau et voua ma vie aux spaniels. En fait, un english springer « Yvan » (cadeau que reçurent mes parents alors qu’ils étaient en poste à Moscou) veilla sur moi dès ma naissance. Dans la propriété de mes parents à Bellagio, aux bords du lac de Côme, nul ne pouvait s’approcher de moi : il montait la garde ! Le facteur en fit la douloureuse expérience, lui qui ne voulait que dire un "buongiorno" à la bambina blonde. Il en fut quitte pour rentrer chez lui, les fesses à l'air et mon père pour payer un nouveau pantalon aux postes italiennes.
C’est en me tenant au cou de « Yvan » que j’appris à marcher : il fut le compagnon de mon enfance, le confident de mes chagrins et partagea mes jeux. Il me vit grandir, je ne le vis pas vieillir. La vie nous sépara, il me manqua énormément et l’annonce de sa mort – je m’en souviens encore – par un faire-part de mon père, fut mon premier contact avec l’injustice de ce monde.
Le soir, ce n’est pas « Le Petit Poucet » ou « Hansel et Gretel » qu’on me racontait pour m’endormir, mais toutes les anecdotes de nos animaux familiers. Mon père écrivit d’ailleurs un conte où, le jour de mon anniversaire, chaque année, les animaux savaient parler car j’étais une petite fille bien sage (ça a changé, à ce qu’il paraît).
On me confia à une tante à Aigle et c’est « Jimmy », le cocker noir, qui partagea mes jeux, puis « Paprika », la cocker rouge. |
Chiens heureux et
propriétaires heureux !
CH Gracieuse Pimprenelle
du Bois des Amourettes, dite Malice
fille de notre multi-CH Nuit Féline du Bois des Amourettes
a grandi et est devenue
CH de Pologne
CH d'Allemagne
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Puis ce furent les études, cela avait été toujours évident pour moi et ma mère que je deviendrai vétérinaire, nous en comptions d’ailleurs déjà plusieurs dans la branche maternelle, mais mon père y fut farouchement opposé ; ce n’est pas un métier pour une jeune fille disait-il. Je ne sus pas m’imposer à l’époque et je le regrette aujourd’hui encore. J’en ai tiré la leçon que je vous livre aussi : ne jamais s’opposer à la vocation d’un enfant. Je fis donc bon gré malgré d’autres études et pendant ce temps aucun spaniel ne put partager ma vie. Mais cette période correspond à un grand vide. |
"Idylle à Bellagio"
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Ce n’est que lorsque je fréquentais mon bel ombrageux Madrilène que je reçus un merveilleux cadeau ; un couple de cockers noirs, sans papiers, trouvés grâce à une petite annonce dans un journal. Que ne fait-on pas pour s’attirer les bonnes grâces de l’élue de son cœur ! Ma réponse est évidente, quand il se plaint maintenant de mes spaniels envahissants .... Le cocker mâle, surnommé « Bichito » vécut 15 ans avec nous, il fit même partie du voyage de noces. Je le vois encore courir sur l’aérodrome d’Ibiza, échappé du carton de fortune dans lequel les employés l’avaient fourré au départ (les vary kennel n’existaient pas à l’époque). Depuis lors plus aucune seconde de ma vie ne s’écoula sans la joyeuse présence à mes côtés d’un cocker (puis plusieurs ... et d’autres spaniels) et je ne saurais imaginer vieillir sans eux!
Ainsi naquit l’élevage « Bois des Amourettes ». Belle revanche contre la destinée que m’empêcha d’accomplir mon père! |
"Petit par le nombre,
grand par le coeur"
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amourettes.spaniels@bluewin.ch
